Avec l’arrivée du temps clément et la croissance active de la végétation, les maladies et les nuisibles se multiplient. Soyez vigilants et agissez rapidement pour contrôler la situation.
Les charançons guettent
Les charançons, petits coléoptères, dont les larves se cachent dans les organes des plantes et les consomment, ciblent notamment les boutons floraux, les jeunes pousses annuelles et les fruits naissants. Ils peuvent laisser des marques sur les fruits, comme l’anthonome du pommier qui laisse une cicatrice caractéristique.
D’autres nuisibles comme le rhynchite coupe-bourgeon peuvent faire avorter les pousses annuelles. La meilleure défense contre ces insectes reste un examen minutieux.
Inspectez soigneusement tout organe qui montre des signes anormaux tels que des excréments visibles, un brunissement localisé ou de légers flétrissements.
Les chenilles précoces se rassemblent
Les chenilles, qui éclosent des œufs pondus l’année précédente, sont très voraces. Sans traitement préventif, ces œufs ont survécu à l’hiver et la situation peut rapidement s’aggraver. Les premières à apparaître sont souvent les tordeuses, qui tirent leur nom de la manière dont elles déforment les pousses en croissance.
Pour lutter contre ces chenilles, l’utilisation de Bacillus thuringiensis (Bti) est recommandée car il n’affecte pas les autres insectes. Comptez environ cinq jours entre l’application de ce traitement biologique et la mort des chenilles.
La tordeuse verte des bourgeons
La tordeuse verte des bourgeons (Hedya nubiferana) peut sérieusement compromettre la croissance d’un jeune pommier, en particulier si elle attaque les tiges principales.
La phalène brumeuse
Les chenilles arpenteuses, comme la phalène brumeuse (Operophtera brumata), sont caractérisées par leur mode de déplacement particulier, où elles forment un arc avec leur corps.
Le cul-brun
Les chenilles bombyx, telles que le cul-brun (Euproctis chrysorrhoea), sont protégées par leur pelage épais, ce qui les rend difficiles à attaquer pour leurs prédateurs. Bien qu’elles soient rares dans les vergers, leur présence est plus fréquente près des bois, où elles peuvent causer des dommages considérables.
Les chenilles hyponomeutes
Parmi les nuisibles les plus destructeurs, surtout pour les pruniers et les pommiers, figurent les chenilles hyponomeutes. Leurs colonies, abritées sous un cocon soyeux, peuvent rapidement défolier un arbre, qui peinera ensuite à repousser à cause des résidus de leur toile.
Insectes piqueurs suceurs
Sur les feuilles, les pucerons cendrés ou noirs apparaissent tôt dans la saison. Les prédateurs naturels sont encore peu nombreux et ces pucerons sont souvent protégés par les fourmis. Installez une bande engluée autour du tronc à environ 50 cm du sol pour les contrôler.
Gonflements suspects
Les boursouflures rougeâtres ou jaunes sur les feuilles sont souvent causées par des acariens ou des insectes piqueurs. Ces déformations sont généralement sans gravité si elles restent localisées. Éliminez les feuilles les plus atteintes pour prévenir la propagation.
Le puceron lanigère
Le puceron lanigère est facile à identifier grâce à la substance blanche laineuse qui l’entoure. Très nuisible, il affaiblit les branches qu’il infeste et peut induire la formation de chancres étendus. Brossez pour retirer une partie de la colonie, puis appliquez de l’huile de table pour étouffer les survivants et les jeunes. Taillez l’arbre pour favoriser la ventilation et réduire la densité du feuillage, particulièrement propice à ce puceron, notamment sur les pommiers dont l’écorce est tendre.
Les insectes xylophages
Les insectes xylophages s’attaquent à l’intérieur du tronc et des branches. Ils sont discrets mais extrêmement destructeurs. Ils se divisent en deux catégories principales.
Le xylébore disparate
Les scolytes tels que le xylébore disparate creusent juste sous l’écorce. Très petits, ces insectes se multiplient rapidement, rendant l’arbre plus vulnérable aux infections fongiques qui peuvent alors coloniser les canaux de sève. La seule solution est de couper les branches infestées, identifiables à leurs petits trous et à la sciure qu’ils laissent derrière eux. Évitez de soumettre l’arbre à un stress continu, comme un manque d’eau ou un mauvais drainage.
Les chenilles de gâte-bois et de zeuzère
Les chenilles de gâte-bois et de zeuzère consomment l’intérieur des branches de moins de 5 cm de diamètre, laissant derrière elles une sciure humide et malodorante. Si la branche atteinte a moins de 3 cm de diamètre, il est préférable de la couper car elle risque de se briser au premier coup de vent. Pour les attaques sur le tronc ou les branches principales, éliminez la larve en injectant un produit anti-insectes dans la galerie. Laissez ensuite la galerie ouverte pour faciliter la cicatrisation.
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Baptiste est un adepte de la sobriété heureuse. Il explore les alternatives de vie simples et authentiques, mêlant introspection, créativité et réflexion sur la transition écologique. Dans ses articles, il propose une vision inspirante du quotidien, engagée mais toujours bienveillante.