La technique ancestrale de la fauche à la faux, bien que supplantée par la tondeuse, connaît un regain d’intérêt pour ses avantages économiques et écologiques. Johann Miksch, jardinier au Potager-fruitier du château de la Roche-Guyon, nous partage son expertise à travers un enseignement pratique.
Adopter la bonne posture pour faucher à la faux
La maîtrise du fauchage à la faux repose sur une bonne posture, comme le démontre Johann Miksch, jardinier expérimenté au Potager-fruitier du château de la Roche-Guyon. Voici ses conseils pour adopter la bonne posture pour faucher à la faux :
- Se tenir fermement sur ses jambes, avec un léger fléchissement des genoux. Le bras droit sert de pivot tandis que la main droite est posée sur la poignée de la faux. Avec la main gauche, on maintient l’extrémité du manche et on exerce une légère traction pour renforcer l’effet de coupe.
- Le talon de la lame doit toucher le sol sans porter la faux ni forcer. La lame doit légèrement remonter sans s’enfoncer dans le sol. Si la pointe se plante dans le sol, cela indique une mauvaise posture.
Comment orienter la fauche ?
- Progresser toujours dans la même direction. Cependant, lorsque l’herbe est haute et commence à s’affaisser, il est nécessaire de changer la direction de la lame.
- Après un premier passage réussi, avancer d’un pas et continuer le mouvement de fauche. Si la coupe n’est pas satisfaisante, répéter l’opération plusieurs fois.
- Accompagner le mouvement de l’herbe qui se dépose sur le côté pour former un andin, soit une ligne d’herbe coupée.
- Une fois au bout du terrain, revenir de l’autre côté pour entamer une nouvelle ligne de coupe, créant ainsi des lignes régulières de foin à ramasser.
Affûter la lame de la faux
Pour affûter la lame de la faux, utilisez une pierre à aiguiser conservée dans un étui attaché à la ceinture. La pierre, maintenue humide dans l’eau, permet d’aiguiser la lame toutes les 10 minutes, dès que l’on ressent une résistance à la coupe.
