J’ai bien cru ne jamais pouvoir écrire ce billet en Septembre.
Entre la reprise du travail, les enfants et la dégradation subite de l’état de santé de mes grands-parents avec qui j’ai de fait passé pas mal de temps ces dernières semaines, ouvrir le blog relevait du défi le plus absolu ! Mais heureusement, ils sont tirés d’affaire, et je viens donc vous parler un peu de mon été en Auvergne avant que l’Automne ne rende ce sujet obsolète 🙂
Cette année, l’objectif était de passer de belles vacances pour un coût le plus faible possible et un impact environnemental réduit au minimum. J’ai donc choisi de rester sur place ou presque et d’emmener les enfants camper dans un rayon de 100kms maximum autour de chez moi. Armée de ma carte, j’ai donc listé tous les lieux qui pourraient accueillir ma petite famille (recomposée ! Mon compagnon et sa fille de 11 ans ont effectivement passé l’été avec nous). Et il faut dire que l’Auvergne ne manque pas de ressources : volcans, lacs, rivières, plateaux, bocages, moyenne montagne…cette région offre des paysages pouvant changer du tout au tout à quelques kilomètres d’intervalle et bien que la mer ne soit qu’à 3h30 de voiture, nul besoin d’y aller pour vivre un été les pieds dans l’eau. C’est d’ailleurs ce qu’on a fait pendant deux mois car avec le temps magnifique et chaud de juillet et août, tous les midis ensoleillés rimaient avec pique-nique, au bord de l’Allier (qui reste un des cours d’eau les plus sauvages de France du fait de la difficulté d’accès d’une bonne partie de ses rives), ou sur des petits cours d’eau qui finissent par se jeter dedans.
L’occasion d’allier promenades pour atteindre les petites plages de sable ou de galets, baignade dans des zones où l’eau ne monte que jusqu’aux chevilles (et où les enfants même les plus petits pataugent en toute sécurité pendant que les adultes peuvent vraiment se reposer, sans adopter la position épuisante du phare de surveillance !), jeux de sable, pêche ou encore observation de tout un tas de petits animaux, des insectes aux écureuils en passant par les taupes, les hérissons ou les poissons…Nous ne sommes pas partis à la mer et pourtant on a la sensation d’avoir passé l’été dans l’eau et au soleil, bronzés comme après un mois en Corse !
Pour la semaine de camping, j’ai choisi d’emmener les enfants à Bort-Les-Orgues, une petite ville située à la frontière de la Corrèze, du Puy de Dôme et du Cantal, et célèbre pour son immense lac hydro-électrique (4ème retenue d’eau en France), mais aussi pour ses hautes falaises si étrangement modelées par l’érosion qu’on dirait des tuyaux d’orgues, d’où leur nom.

crédit photo tourismecorreze.com (je n’ai pas encore d’hélicoptère !) Le site de Bort les Orgues présente les orgues les plus impressionnantes, mais il y en a d’autres, plus petites, réparties un peu partout sur les hauteurs des villages alentours.
Cette première semaine nous ayant beaucoup plu, j’y suis retournée début septembre avec mon compagnon pour 6 jours, toujours en camping, pendant lesquels nous avons marché près de 15 kms tous les jours pour découvrir le secteur un peu plus sportivement que ne nous le permettait la présence des enfants début Août.
A 77 kilomètres de chez moi, j’ai découvert un site absolument superbe, d’une tranquillité étonnante malgré l’attraction qu’il génère, offrant des randonnées magnifiques et des baignades aussi bien en lac qu’en rivière, et de multiples accès aux gorges de la Dordogne qui sont déjà magnifiques à cet endroit comme sur le site de Saint-Nazaire, situé sur la commune de Saint-Julien-Près-Bort à une dizaine de kilomètres à l’ouest de Bort-Les-Orgues.

Crédit photo Josselin Mathiaud (http://entre-correze-et-cantal.e-monsite.com/album/le-plateau-bortois-correze/)
Nous n’avons toutefois pas eu la chance de voir ce site en eaux hautes (d’où le fait que la photo précédente n’est pas de moi), le niveau de l’eau ayant été modifié peu de temps avant par l’activité des différents petits barrages alentours. Quand nous y sommes passés, Saint Nazaire nous offrait cette vue là, où l’on voit très bien à quelle hauteur la Dordogne peut s’engouffrer dans les gorges (et où l’on mesure aussi, de fait, à quel point l’Homme est capable de modeler les paysages pour répondre à ses besoins).
Il n’est souvent pas nécessaire de partir bien loin pour vivre des vacances dépaysantes et découvrir des lieux étonnants. Pendant ces deux semaines à la frontière entre l’Auvergne et la Corrèze, nous nous sommes plusieurs fois dit qu’on était aussi bien ici que sur une plage lointaine. On avait l’eau, on avait la nature, on avait le calme, on avait le soleil, le tout pour un coût dérisoire et une pollution minimale…le tourisme de proximité me paraît une solution excellente pour allier vacances et consommation raisonnée 🙂 Voici maintenant en images, quelques souvenirs de ces jolis séjours autour du lac de Bort. Bon voyage !

Avec 21 kilomètres de longueur (et peu de largeur comme on le constate bien ici), le lac de Bort est visible depuis un nombre considérable d’endroits. Ici le site de la Vie, à Monestier-Port-Dieu (environ 18kms au nord de Bort les Orgues, sur la rive Correzienne du lac)

Le château de Val, au sud-est du lac, très beau lieu dominant les eaux où se tiennent tous les étés de nombreuses animations culturelles.

Une très belle après-midi randonnée dans les eaux de la Ruhe, affluent de la Dordogne et dont les roches friables ont subi une érosion leur donnant un aspect tout à fait particulier fait de pics, de trous, de galeries parfaitement tubulaires, où l’eau alterne entre rapides et petits coins plus calmes.

Alerte bonne adresse n°1 : le camping des Aubazines, où nous avons dormi avec et sans les enfants. Tout au bord du lac, avec une vue imprenable sur les eaux, le château de Val juste en face. Très calme, propre, propriétaires très sympathiques, on y retournera sans hésiter.

Sur les chemins, les randonnées se ponctuent de pauses dégustation des petits cadeaux de la Nature 😛

Un spot de pique-nique incroyable, à mi chemin entre le camping et la plage la plus proche (donc à 5 minutes à pied de la tente). On y serait restés pendant des heures. Quel cadre !

Une autre partie des eaux de la Ruhe, que nous avons longée pendant près de 4h à la recherche de la cascade du Saut de la Saule, que nous n’avons finalement jamais trouvée malgré les balisages du sentier de randonnée. En demandant des explications sur notre échec le lendemain à l’Office du Tourisme de Bort, on a finalement appris que l’accès était désormais camouflé car le lieu est devenu très dangereux pour diverses raisons. Tant pis ! Mais on en aura quand même pris plein les mirettes de rapides, d’eaux calmes, de poissons et de végétation 🙂

La Ruhe et ses roches étranges

Au camping des Aubazines, la vue imprenable sur le lac directement depuis notre emplacement…on dirait presque la mer !

Au cours d’une randonnée sur un sentier longeant le lac, on découvre des petites plages toutes fines de sable et de petits galets, avec une eau complètement transparente et une myriade de petits poissons

Lors d’une randonnée nous amenant sur les Orgues pour en faire le tour complet, on a découvert des sous-bois magnifiques, entièrement tapissés de petites herbes de ce type. Je n’en avais jamais vu auparavant.

Alerte bonne adresse n°2 : dans le village de Saignes, l’hôtel-restaurant Le relais Arverne. Essayé au retour d’une randonnée de 3h reliant Ydes à Saignes. Cuisine traditionnelle délicieuse, accueil très chaleureux, un calme absolu sur la petite terrasse ombragée. Quel bonheur ce déjeuner en tête à tête !

Les Orgues, vues de très près !

La Dordogne, tantôt extrêmement étroite et tantôt, comme ici, très très large et paisible.

Au retour, nous avons fait une pause à Besse en Chandesse (à mi chemin entre Bort les Orgues et Issoire, là ville où j’habite), connue aussi pour sa station de ski à proximité : Super Besse. Un village médiéval complètement atypique où l’on croise des choses de ce genre, au milieu de maisons en grosses pierre, de lourdes portes en bois coloré et de voûtes vieilles de plusieurs siècles. Très très beau !

Alerte bonne adresse n°3 dans le village de Besse : ce petit snack bar juste à l’entrée de la vieille ville, qui propose des glaces artisanales fabriquées tout près de chez moi. Verveine, violette, gentiane…des parfums locaux pour la plupart, délicieuse pause gourmande sur la route du retour.
Mon mec est Cantalou… Et quand il m’a fait découvrir sa région j’ai eu le coup de coeur…. Tellement que j’y ai demandé ma mut’ quelques années plus tard… Va comprendre pourquoi, je me suis retrouvée en Savoie…. ^^
OUPS ^^ Effectivement c’est pas tout à fait le même coin (même si c’est splendide aussi !) Le Cantal c’est merveilleux. Toute l’Auvergne, en fait, est magnifique 🙂
Oui notre Auvergne est magnifique! Et elle aura toujours une place un peu spéciale dans mon coeur: d’une part, parce que j’y suis née, d’autre part, parce que j’aime la richesse de ses paysages, j’adore son climat (beaucoup plus continental que le climat breton ^^) et je « kiffe grave » ses… fromaaaaages!!! Je donnerais cher tiens là tout de suite pour un Saint Nectaire (oui oui entier :p) ou un Cabecou bien frais! J’ai déjà fait découvrir ce beau « pays » à MonChéri et NosZenfants… mais nous y retournerons parce que j’aimerais leur faire découvrir cette fête qu’est la tranhumance, le côté sauvage de nos montagnes, les couleurs et saveurs des petits marchés avec leurs fruits gorgés de soleil et Clermont (« ma » ville ;))… D’ailleurs ce sera l’occas… de partager un café… non plutôt un cocktail de fruits (mioum) ensemble non? 🙂
Ah mais c’est vrai que tu es de là bas, j’avais oublié ! Avec un immense plaisir pour le café, tu viens quand tu veux 🙂
Je note… dans mon BuJo 😉 🙂
Hello
Oh mais que c’est beau ! Ça donne vraiment envie ! J’adore marcher j’adore la nature, ce seraient des vacances de rêve pour moi !
Comme quoi pas besoin de faire des kilomètres ni d’aller à l’etranger, la France recèle de sites et de régions aussi merveilleux les uns que les autres !
J’espère que c’est moins speed maintenant et que les soucis de santé s’arrangent ????
Oui ça commence à se tasser, les grands parents vont mieux et avec les enfants on teste l’alternance en semaine complète, ça devrait me dégager plus de temps quand ils ne sont pas là pour envoyer un gros coup de boulot/blog, et lever le pied quand ils sont là la semaine suivante pour bien profiter de leur présence 🙂