Si tu découvres ce blog avec ce billet, prends quelques minutes à la fin de ta lecture pour découvrir le Campus et toutes les ressources complémentaires qu'il t'offre en accès libre en cliquant ici.
La question de l’amour conditionnel me passionne depuis deux ans.
C’est un schéma que nous partageons tous, ou presque. Certains en sont sortis, d’autres pas encore. Certains l’ont identifié, d’autres pas encore. Ces derniers mois, mes rencontres, mes lectures et mon propre cheminement m’ont donné l’envie de partager ici avec vous mes réflexions sur cet amour conditionnel qui est, pour moi, l’une des composantes majeures des difficultés rencontrées par nombre d’entre nous dans la quête du bonheur.
J’ajoute, en préambule de ce billet qui pour certains pourrait être perturbant, que tout ce que je vais développer ici n’engage que moi : il ne s’agit ni d’une vérité absolue, ni d’affirmations, mais bien de mon point de vue auquel vous êtes libres d’adhérer ou non. Gardez également en mémoire, lors de votre lecture, que j’exprime ce point de vue dans le cadre de ma culture occidentale, les autres m’étant trop étrangères pour prétendre y appliquer mes réflexions. J’invite celles et ceux qui seraient justement issu-e-s de cultures différentes à apporter leurs éclairages et ressentis en commentaires. Enfin, il serait trop long de développer l’intégralité de mon raisonnement sur cette question dans un seul billet, tant je réfléchis dessus depuis deux ans. Ce billet présente donc les grandes lignes de ma réflexion, que je serai amenée à développer plus précisément dans d’autres billets.
Pourquoi parler de schéma ici ?
Dans ma conception de la vie, de ce qui nous construit, j’appelle schéma toute forme de situation qui s’est répétée suffisamment longtemps et suffisamment souvent, dans notre existence, pour devenir une vérité et nous faire adopter, inconsciemment, des comportements visant à coller à cette vérité.
Nous venons au monde avec un schéma initial « pur » : pendant tout le temps de notre croissance in utero, notre schéma était celui de la sécurité absolue, de l’amour universel et de la confiance illimitée. Le passage à l’air libre marque la première transformation de ce schéma : en fonction du cadre dans lequel se déroulent nos premiers instants de vie, nous avons pu ressentir de l’amour, de la sécurité et de la confiance (liste non exhaustive), ce que j’appelle le renforcement du schéma initial. Ou bien, nous avons pu ressentir de l’abandon, de l’insécurité, ou encore du rejet (liste non-exhaustive), ce que j’appelle la corruption du schéma initial.
Ces ressentis évoluent avec nous au fur et à mesure que nous grandissons et peuvent finir par devenir notre nouveau schéma, dès lors qu’ils se répètent suffisamment souvent pour nous faire oublier le schéma précédent. Nos expériences peuvent à leur tour faire évoluer ce nouveau schéma et ainsi de suite, ce qui signifie qu’au cours de notre vie, nous pouvons passer par plusieurs schémas différents, qu’ils soient renforcés ou corrompus.
L’amour conditionnel : le plus ancré de tous ?
Quelque soit notre schéma initial, il évolue fortement vers l’âge de 2 ans. Lorsque notre individualité se construit et que nous commençons à nous opposer aux adultes qui nous entourent. Avant cet âge, il est admis qu’on laisse le bébé exister tel qu’il est. Il n’est pas encore question d’éducation, on sait l’enfant trop jeune pour cela et on le laisse donc s’exprimer pour ce qu’il est. A partir de 2 ans environ, la culture occidentale considère, dans l’éducation traditionnelle, que ces oppositions nouvelles sont des marques de défi, et présente souvent l’enfant comme un être tyran ou manipulateur qui doit impérativement être remis dans le droit chemin. L’enfant perd son droit à exister pour lui même et doit désormais se conformer à ce que les adultes attendent de lui.
Les récentes prises de conscience amenées notamment par les neurosciences, expliquent que cette phase d’opposition est en réalité une phase d’autonomisation : l’enfant ressent sa propre existence et, avec elle, le besoin impérieux de dire NON pour dire JE : « je suis différent de toi, je ne suis pas une marionnette qui doit faire tout ce que les autres lui demandent et j’ai moi aussi un avis sur ce que je vis et ce que l’on m’impose ».
Naturellement, plus l’adulte tentera de contrôler l’enfant à cette période, et plus l’enfant ressentira le besoin de rappeler qu’il est une personne à travers les NON ou les crises de colère. Le fameux « Terrible Two ». C’est en général à cet âge là qu’apparaissent les premières punitions : coin, tapes, privations…et amour conditionnel, qui accompagnera bon nombre d’entre nous pour le restant de notre vie. C’est sans doute, même, le seul schéma dont beaucoup n’arriveront jamais à se défaire, non par manque de volonté mais parce qu’il s’ancre tellement loin dans la prime enfance qu’il en devient complètement inconscient. Et ainsi, reproductible à l’infini tant que rien ni personne ne nous donne l’occasion d’y réfléchir.
Quelques exemples
« T’es pas belle quand tu pleures », « Va dans ta chambre, je ne veux plus te voir ! », « Non je ne te ferai pas de bisou, tu as été trop vilain », Avec tout ce que je fais pour toi ! », « Si tu veux que je te fasse plaisir, tu dois m’obéir », « Je ne t’ai pas demandé ton avis, ne réponds pas ou je te punis ! », « Non tu n’auras pas de cadeau, tu n’as pas été sage »….Voici une liste loin d’être exhaustive de tout ce que l’on peut entendre lorsqu’on est un enfant, et qui contribue à l’installation du schéma d’amour conditionnel dès le plus jeune âge. Qu’ont en commun toutes ces phrases ?
Elles apprennent à l’enfant que s’il adopte un comportement que les autres jugent inadapté, alors on lui retire l’amour ou les marques d’amour qu’il pensait recevoir de façon inconditionnelle, tout simplement parce que lui aime inconditionnellement et que dans un premier temps, il s’attend à ce qu’on l’aime de la même manière. L’arrivée de l’individualité vient casser cette croyance : l’enfant comprend alors que s’il veut conserver l’amour de ses parents, il devra modeler son comportement de façon à ce qu’il ne puisse générer que des manifestations d’amour. Ce n’est pas lui qu’on aime de façon absolue : l’amour – ou la marque d’amour – est, en fait, simplement conditionné à la capacité de l’enfant à valider ou non les attentes des adultes.
Je cite en exemple ma fille de 6 ans qui, lorsqu’elle est envoyée au coin dans le cadre de l’école ou avec certaines personnes de son entourage, se sent très triste car elle a l’impression qu’on ne veut plus d’elle. L’exclusion, pour elle, est un signe de désamour. Ce qui ne signifie pas que les personnes qui pratiquent cela avec elle ne l’aiment pas à ce moment là, bien évidemment. Mais de son point de vue d’enfant, qui reçoit la stratégie mise en place pour lui faire comprendre qu’elle a mal agi, on lui dit « tu as mal agi, alors je ne t’aime plus à cet instant ». Ce qui lui apprend par la même occasion : si tu veux que je t’aime à chaque instant, sois comme je veux que tu sois à chaque instant. Amour, mais sous condition.
Je vous invite à vous reconnecter quelques instants à votre enfant intérieur pour lui demander ce qu’il ressentait lorsqu’il recevait ce genre de traitement. Rares sont ceux, du moins dans le cas des personnes avec qui j’ai pu parler de cela à coeur ouvert, qui n’ont pas vécu cette sensation de désamour suite à une erreur commise.
Le schéma d’amour conditionnel impacte fortement nos relations
Et ce, à tous les âges de la vie. Dans l’enfance, il nous empêche de construire notre propre individualité car nous sommes trop occupés à chercher quels comportements seront le plus susceptibles de nous assurer l’amour dont nous avons besoin.
A l’adolescence, il est source de mensonges afin de se protéger des retours négatifs de notre entourage sur nos nouvelles expériences de vie.
A l’âge adulte, il crée de grandes souffrances dans les couples notamment lors des ruptures : « avec tout ce que je fais pour que tu sois bien, pourquoi tu ne m’aimes plus ? ». Oui, nous avions pourtant veillé à faire tout ce qui était en notre pouvoir pour que nos actions reçoivent en retour l’amour qu’elles méritaient. Et pourtant, cela n’a pas fonctionné…ça aurait du pourtant, puisque toute notre vie d’enfant puis d’adolescent nous avons soigneusement appliqué la règle qui voulait que si on faisait ce que l’autre demandait, alors nous étions aimés. Cette configuration fonctionne aussi lors des relations naissantes : ayant appris que l’amour se monnayait aux actions, il est simple de se prendre au piège d’une séduction menée à grands renforts de dévouement ou de cadeaux, espérant qu’ainsi, celui ou celle que l’on cherche à atteindre nous donnera l’amour que l’on attend en retour.
D’une manière générale, le schéma d’amour conditionnel nous amène à faire les choses pour être aimés, et non pas parce que nous avons envie de donner gratuitement. Ceci génère également une certaine méfiance à l’égard des choses que les autres peuvent faire avec nous. Qui ne s’est jamais demandé ce qu’une personne avait derrière la tête en nous offrant tel ou tel cadeau, ou en prononçant tel ou tel compliment ? Il y avait forcément une raison, quelque chose à donner en retour…
Lorsque quelqu’un s’adresse à nous avec bienveillance et si nous constatons que cette bienveillance est inconditionnelle, nous sommes rapidement déroutés, car ce n’est pas le schéma dont nous avons l’habitude. Et nous avons, de fait, du mal à recevoir ce qui est à ce point gratuit. Nous nous demandons bien souvent ce que nous avons fait pour mériter cette manifestation d’amour.
Dans notre culture, l’amour se mérite
Et de fait, il est profondément instable : un jour il est là, mais il peut disparaître arbitrairement d’une seconde à l’autre. Cette menace de l’amour que l’on donne et que l’on reprend nous place, malgré nous, dans une posture où ce que l’autre va penser de ce que l’on fait est plus important que ce que nous sommes réellement. Depuis notre plus tendre enfance, nous avons appris que le conflit était la plus grande source du retrait, même temporaire, de l’amour. Nous avons ainsi appris à confondre désaccord et désamour, c’est pourquoi nous redoutons tellement les divergences d’opinions au sein d’un groupe qui nous est cher. Nous sommes persuadés que ne pas être d’accord revient à dire que l’on ne s’aime plus.
Amour conditionnel VS amour inconditionnel
En opposition à l’amour conditionnel, on trouve donc l’amour inconditionnel. Ce qui revient par exemple, à dire à un enfant « tu es en colère, tu me le montres en adoptant un comportement que je ne peux pas laisser faire parce que la société ne fonctionne pas comme ça, mais je t’aime même lorsque tu fais ça ». Ce qui revient à dire à un adolescent « tu peux me raconter tes expériences, je ne te jugerai pas et je t’accompagnerai afin que tu puisses avancer en sécurité, même si la voie que tu prends n’est pas celle que j’aurais souhaitée ». Ce qui revient à dire à son-sa conjoint-e « je n’ai pas besoin que tu changes, mon amour n’est pas conditionné à ce que tu fais ou pas pour moi ».
Ce qui revient à s’autoriser à dire à n’importe quelle personne de notre entourage « je t’aime » sans que cela n’implique ni sentiments amoureux, ni monnaie d’échange.
Ce qui revient à dire à quelqu’un dont nous ne partageons pas le point de vue « Effectivement nous ne sommes pas du tout d’accord sur cette question, j’apprécie que l’on puisse partager nos points de vue ».
Après deux ans de travail personnel sur ce schéma, j’en ai tiré une conclusion fondamentale.
Et notamment, ce que nous percevons n’est pas forcément ce que l’autre veut nous communiquer. Je le disais plus haut et c’est d’autant plus vrai dans le cadre des relations parents/enfants : ce que nous recevons enfants ou adolescents comme une marque de désamour n’est pas intentionnellement pensé ainsi par nos parents. Dans leur souci de nous transmettre les notions essentielles de la collectivité, diverses stratégies se sont imposées avec le temps comme étant suffisamment marquantes pour être « efficaces ». Bien sûr, les parents ne cessent pas d’aimer leurs enfants lorsqu’ils ont recours à ces stratégies, toutefois il est important de garder en mémoire que l’enfant lui, risque de les recevoir très violemment et qu’elles peuvent altérer durablement sa conception de l’amour.
Je vous propose de clore ce billet par une méditation guidée sur l’amour inconditionnel.
Issue de la chaîne Youtube Bonheur au naturel, elle est agréable, dure 17 minutes et vous permettra de travailler sur votre capacité à aimer inconditionnellement. Bonheur au naturel est aussi un blog, tenu par Aurore, que je vous invite à découvrir.
Prenez soin de vous <3
Ce billet, dans ma tête depuis bien longtemps déjà, n’est pas écrit aujourd’hui par hasard. Il est le résultat d’une rencontre passionnante faite ce samedi 23 juin, lors d’un bien joli concert, avec un homme prénommé Simon (à prononcer à l’anglaise), auteur d’ouvrages sur la communication dans le couple et à la source d’un projet de conférences musicales en 2019. Nous avons discuté pendant plus d’une heure, en anglais, de cette question et de beaucoup d’autres autour du développement personnel et des relations humaines. J’espère avoir l’occasion de vous reparler de lui prochainement.
Image de couverture : pixabay.
Vous avez aimé ce billet ? Partagez-le sur vos réseaux 🙂
Une réflexion après avoir lu la moitié de l’article:
Quid de l’apprentissage des règles, structurante pour l’enfant (et l’adulte)? La frontière me semble mince entre l’apprentissage de règles se voulant structurantes (quelles sont-elles d’ailleurs?) et le « conditionnement » qui éloigne l’enfant (et l’adulte) de sa nature profonde.
Pour ma part, je pense que certaines règles sont indispensables, et forcément déterminées par l’entourage. La différence entre les enfants et les adultes étant que certains ne choisissent par leur entourage, donc ne sont pas « libres » (la notion de liberté dans ce sens chez les adultes étant bien sûr toute relative) de déterminer les règles (valeurs) qu’ils veulent suivre.
Pour prendre part à cette réflexion très intéressante : je suis tout à fait d’accord avec vous, parfois la frontière est vraiment mince entre règles à respecter et conditionnement. Et en tant que parents, c’est difficile de savoir si nous sommes du bon côté du curseur et si notre réaction est juste. Dans ces cas là, je pense que la différence réside aussi dans l’intention que nous mettons dans nos actions. Par exemple, je ne suis pas pour mettre un enfant au coin, pourtant quand mon fils est trop en colère ou excité ou autre pour se contrôler et qu’il se met à taper, alors je l’emmène dans sa chambre. Mais je ne lui dit pas qu’il est puni, je lui dit que je ne peux pas accepter qu’il tape (la règle est bien là) et que nous avons tous les deux besoin (lui comme moi), de retrouver notre calme en toute sécurité. Je lui propose de rester quelques minutes dans sa chambre, il a le droit de jouer, de lire ou de s’allonger sur son lit, ou alors je lui propose qu’on s’assoit ensemble pour respirer doucement. Ou qu’il a le choix entre rester seul pour se calmer, ou bien qu’il me dise s’il a besoin d’un câlin pour l’aider. Ainsi, il sait que son comportement n’est pas accepté, mais que pour autant je l’aime toujours et que je reste connectée à lui, et il n’est pas placé dans un lieu de punition mais dans un lieu de retour au calme, seul ou semble selon son besoin. Je ne dit pas que c’est facile et qu’on y arrive toujours (loin de là!), mais j’essaie d’aller dans ce sens qui me parait une bonne alternative à ce que nous avons connus enfants.
Merci pour ce joli billet qui fait du bien, et belle journée 🙂
Merci Elokle, je te rejoins tout à fait. J’adopte la même réaction que toi quand aux colères etc, à ceci près que souvent c’est mon enfant qui s’en va de lui même, notamment Marin qui quand il est en colère a de toute façon besoin de s’extraire de l’endroit qui lui crée l’inconfort. Mais ensuite, et même si il décide de s’extraire un long moment, je lui rappelle régulièrement que si il a besoin, je suis là. C’est très différent je pense de ce que peut vivre l’enfant lors d’une exclusion arbitraire dans laquelle il se sent à la fois délaissé, mais également en insécurité par rapport à d’éventuelles choses qu’il ne saurait pas gérer.
Merci Isabelle pour ce commentaire très pertinent (et pardon pour mon délai de réponse) Cette réflexion rejoint les problématiques soulevées dans le livre « La domination adulte – l’oppression des mineurs » écrit par Yves Bonnardel. Le connais-tu ?
La question de la règle est fondamentale pour moi mais surtout, comment on rend les enfants acteurs de ces règles. De façon générale aujourd’hui, les enfants les subissent sans que leur parole n’ait d’importance. Je considère que même petits, ils peuvent participer aux règles communes, à commencer par celles de la famille. Si ça ne les rend pas totalement libres, au moins ça y contribue 🙂
Ensuite, je crois que ça questionne aussi le rapport à l’obéissance, concept que je réfute même si avec mon éducation c’est parfois complexe à gérer au quotidien. Je suis à la fois celle qui aimerait que mes enfants fassent ce que je leur demande, mais aussi celle qui garde la conscience que ce ne sont pas mes marionnettes.
Alors pour le moment, je considère que les seules règles non négociables sont celles concernant la santé et la sécurité, ainsi que le respect des autres. Pour tout le reste, c’est négociable et ce, dès le plus jeune âge.
Ca mériterait que je développe tout ça plus longuement dans un billet ! Merci en tout cas pour ton intervention.
Merci pour ce billet Julie ! C’est toujours très intéressant de te lire. Je suis d’accord avec ton propos et je le trouve très juste et pertinent.
Mais en lisant cela, une autre question se pose à moi,que je me pose depuis longtemps et que même si j’avance dans ma reflexion, c’est dur de trouver une réponse. Qu’est-ce qui différencie l’amour inconditionnel que l’on porte pour des amis de celui que l’on porte pour son amoureux ? Comment savoir si on aime quelqu’un d’un amour amoureux ou juste parce que c’est un être humain qui nous est très cher ? Ne pourrions nous pas être amoureux de plusieurs personnes à la fois ? (et là la vision du polyamour, qui m’a beaucoup intéressé et enrichi ma reflexion mais …)
Peux-ton cesser d’aimer quelqu’un et pourquoi ?
C’est cela qui me dérange dans le concept d’amour inconditionnel, comment concevoir l’amour à deux et le couple dans ce cas là ?
Ces questions sont très présentes à mon esprit en ce moment parce que je sors d’une rupture (ou pause) avec un homme que j’aime énormément et à la fois parfois je me dis « mais est-ce que je l’aime vraiment ? » Ce genre de pensées m’angoissent et m’inquiètent énormément, accompagnées de toutes les autres comme « Pourquoi je ne pourrai pas aimer quelqu’un d’autre que lui ? » etc etc … Serais-tu d’accord pour me partager ton avis sur ces questions ? Je serai ravie de partager cela avec toi.
Je t’embrasse.
Merci Luna pour tes questions qui sont passionnantes et qui me taraudent bien souvent ! La question du polyamour notamment, que je pense correspondre à ma nature profonde. Ce qui ne m’empêche pas une fois que je suis dans une relation, de garder un lien exclusif, mais lorsque je suis « libre » je peux ressentir des sentiments qui me semblent amoureux pour plusieurs personnes et ça a toujours été. J’ai souvent eu la sensation de devoir choisir entre plusieurs personnes à un moment ou à un autre.
Pour le reste de tes questionnements, je n’ai pas de réponse de mon côté, j’y réfléchis, j’essaye de dégager une philosophie par rapport à ça mais je pense que c’est un long chemin.
La seule chose que je puisse dire, c’est que le terme amour peut être pris de plusieurs manières. Dans le cas de l’amour inconditionnel, que j’appelle aussi amour universel, c’est le fait de dire que effectivement l’amour amoureux est différent des autres, mais qu’à la base il y a l’amour comme intention pure envers l’autre. On me dit parfois en riant « tu es pleine d’amour universel », je crois que c’est vrai. J’aime les gens, j’aime les voir vivre, j’aime leur parler, j’aime m’intéresser à eux, j’aime leur donner aussi ce que j’ai à donner, juste parce qu’ils sont eux et que je suis persuadée que c’est la seule voie possible pour que l’humanité perdure. Il n’y a que l’amour qui puisse porter ce que nous sommes. Le reste nous détruit.
Pour moi l’amour universel est tout à fait compatible avec l’amour amoureux, je pense même qu’ils sont complémentaires. Dans l’amour universel, on prend soin de chacun, même de ceux qu’on ne connait pas et on est capable de donner de l’amour gratuitement, à n’importe qui et même à ceux qui agissent mal. Et parfois il y a une personne dans cet ensemble qui nous donne envie de faire encore plus. C’est peut-être ça l’amour amoureux que tu cherches à définir…même si je ne sais pas vraiment moi-même quelle définition lui donner. J’en avais parlé dans mon billet sur mon hypersensibilité, d’ailleurs.
Merci pour ton intervention !
Bonsoir Julie,
Billet très intéressant qui résonne bien en cette période tourmentée pour moi. Aurais tu des lectures sur ce sujet à me conseiller pour approfondir ?
Je vais aussi aller voir la méditation guidée que tu nous proposes. Merci ????
Bonjour Sabine, oui j’ai quelques pistes pour toi et notamment deux livres de Don Miguel Ruiz : « La maitrise de l’amour » et « s’ouvrir à l’amour et au bonheur ». ce sont deux ouvrages qui permettent de réfléchir à nos rapports au lien amoureux, à l’autre, etc. C’est éclairant 🙂