Une fois n’est pas coutume, nous allons parler cinéma aujourd’hui !
Je rentre à l’instant d’une séance que j’attendais depuis des mois. J’avais gardé exprès la dernière place de ma carte de 5 entrées au multiplex local, malgré d’autres films qui me faisaient de l’oeil (et notamment Les fantômes d’Ismaël, que je n’ai finalement pas vu), parce que je voulais absolument pouvoir aller découvrir ce troisième volet de la trilogie adaptée du roman de Pierre Boulle. J’avais du me contenter d’un petit écran pour les deux premiers opus, le troisième serait en salle ou ne serait pas !
De façon générale, la Science-Fiction n’est pas mon esthétique préférée.
Ni en littérature, ni en cinéma. Je suis de la génération Star Wars, alors bien sûr j’ai vu à peu près tous les films incontournables du genre. J’aime, sans plus, dirons-nous. Mais là…je suis définitivement conquise par cette trilogie. Comme il n’est pas question de spoiler un film que beaucoup attendent et n’ont sans doute pas encore eu l’occasion d’aller voir, je vais surtout vous parler de ce qui me fait vibrer dans cette dernière version de La Planète des Singes. Vibrer oui, rien que ça ! Pour quelqu’un qui n’est pas fan de SF au départ, c’est une sacrée prouesse ^^
1) Grandiose César
Pour celles et ceux qui n’auraient jamais croisé l’histoire de La Planète des Singes, César en est le personnage central. Au risque de passer pour folle, je n’ai pas peur de dire que je suis carrément amoureuse de la créature qui a été mise sur pieds pour ces trois épisodes. César, c’est le Juste autant que le Guerrier, l’Empathe autant que le Torturé. En lui, on décèle tout ce qui fait l’Humanité. De l’amour à la haine en passant par l’intelligence et la sagesse, César est un être à part. Les prouesses de technologies déployées pour ces films lui ont donné vie d’une façon tout à fait impressionnante. L’expressivité de son visage, et la profondeur de son regard, en font un personnage très perturbant, complètement magnétique pour moi. Sur grand écran, ce personnage est une expérience visuelle et émotionnelle à lui tout seul. Sur petit aussi, d’ailleurs ^^ (je vous ai dit que j’étais amoureuse !) César, c’est lui :
Et là vous vous demandez peut-être comment il existe, ce singe. Et bien il existe grâce à quelqu’un que vous avez déjà vu et qui devenu LE spécialiste des rôles à capture de mouvement : Andy Serkis. Ce nom ne vous dit rien ? Attendez, je vous resitue :
Et King-Kong, c’était lui aussi ! Avec Gollum, Andy Serkis avait déjà démontré la finesse dont il était capable. Avec César, on est encore un cran au dessus. La vie qu’il donne à son visage notamment est juste incroyable. On voit d’ailleurs, à la multitude de capteurs faciaux, que cette question de l’expressivité de César est au centre de la démarche du réalisateur. Il veut nous faire plonger dans son message, et c’est dans l’expression de César que ça se passe. Bref, César est un des personnages de cinéma m’ayant le plus marqué ces dernières années, tous styles confondus.
2) Des films sans effusions de sang inutiles.
Le contexte de cette trilogie est éminemment violent. On est en guerre, tout de même. Mais j’aime qu’il n’y ait pas d’hémoglobine gratuite toutes les 5 minutes comme ça peut être le cas dans d’autres films ,que je ne parviens pas à regarder de fait. Je supporte très mal la violence à l’écran, ça n’a pas toujours été le cas mais je la supporte de moins en moins. Ici nous avons des scènes de guerre, des affrontements très rythmés, mais la violence directe est surtout suggérée, sauf quelques rares et courtes scènes. On sait ce qu’il va se passer là, quand le soldat Truc pressera la détente. Mais on ne voit pas. Et ça, j’aime bien. On reste concentrés sur l’histoire, et ça tombe bien parce qu’elle vaut le détour 🙂
3) Des films engagés
Les trois volets de cette saga sont des films de SF, mais ce sont aussi des films politiques. Clairement engagés pour la cause animale. Dans le premier opus, l’expérimentation animale est fortement dénoncée. Dans le second volet, on remet le couvert avec un focus sur la psychologie de Koba, le bras droit de César, mais aussi un singe ayant horriblement souffert en laboratoire. L’infinie douleur subie, psychologique et physique dont il porte sur son corps les lourdes stygmates avec son oeil crevé et son corps abîmé, le rendra fou de haine et de vengeance contre les Humains. C’est par lui que la guerre arrive : la souffrance vécue le possède entièrement et surpasse toute raison. Il ne peut plus s’accomplir désormais que par la destruction de ceux qui l’ont anéanti. César ensuite, n’aura d’autre choix que d’être toujours le pivot entre les Hommes et les Singes, tiraillé entre la nécessité de protéger les siens, son profond besoin de justice, son empathie universelle et l’intense colère qui l’habite face à l’injustice des Humains.
Dans le troisième épisode, nous les Humains prenons une bonne leçon d’humilité – et d’humanité – face à ceux que l’on traite, chaque jour, comme des inférieurs dénués d’affects et de libertés. Le titre de ce troisième volet peut d’ailleurs être interprété tout à fait en ce sens. La Suprématie, c’est celle de César dans ce qu’il a de plus humain que les Humains eux-même. Alors qu’ils finissent par s’entre-tuer, César lui, élève la perspective et les esprits. Il offre la paix, à plusieurs reprises, que les Humains refusent toujours, aveuglés par leur désir d’anéantir, plutôt que de cohabiter. Il tentera toujours de faire accepter aux Humains de laisser la forêt à son peuple, quand eux auront les villes. Mais les Humains, fidèles à eux-même, veulent tout et ne laissent la place à rien d’autre qu’Eux. Un message très actuel.
Alala. Je pourrais vous en parler pendant des heures.
Il y aurait beaucoup à dire, et notamment sur César qui est à mon sens une forme d’allégorie. Mais ce billet est déjà bien assez long alors je vous laisse sur ce conseil :
Allez au cinéma !
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Coucou
Je suis en total accord avec toi !!!
Nous l avons vu hier soir et …. j ai adoré !!!
Pareil que toi pour Cesar, tu le décris avec une telle réalité ……
suis pourtant pas fan du ciné, je m ennuie très vite mais les 2h20 de séance sont passées comme l éclair ….
bises et à bientôt
Gaelle
C’est clair, idem pour moi quand la fin est arrivée j’ai dit « non mais déjà ?? ». César me touche au coeur, vraiment !
Fan de cette saga, j’ai inscrit sur ma wishlist de Noël le coffret DVD ainsi que le coffret des anciens films que j’adore tout autant. Autour de moi, c’est l’incompréhension, moi j’assume 🙂
Héhé, moi je te comprends !! 😛