Coucou les ami-e-s !
Que voilà longtemps que je n’ai pas écrit ici ! Je suis actuellement en phase de préparation de mon nouveau site web, le mien à moi avec mon nom dans l’adresse 😎 (rassurez-vous, le blog reste là où il est ! J’ai juste besoin d’une interface professionnelle pour présenter l’ensemble de mes activités, diffuser mes ebooks et mes accompagnements…)
Et aussi, je m’apprête à faire un lancement pour une nouvelle formation, la fameuse sur la CNV dont je vous parle depuis des mois et qui ne voyait toujours pas le jour. Et bien voilà, elle arrive ! Alors tout ça, ça donne des journées un peu chargées et je délaisse un peu trop le blog et les réseaux…
J’ai également reçu une proposition pour un nouveau livre dont je n’ai absolument rien le droit de vous dire mais alors, si ça se fait effectivement, j’ai tellement hâte de commencer ! (En vrai, il est presque déjà fini…dans ma tête ^^ Je dois faire une proposition de structure d’ici la mi-mai et ensuite je saurai si oui ou non on se lance vraiment…affaire à suivre !)
Bref, aujourd’hui c’est décidé, je blogue pour vous, le site pro attendra bien demain, le lancement aussi. Sur le retour de l’école ce soir, j’ai discuté avec mes enfants du déroulement de leur journée et j’avais envie de partager avec vous la façon dont je les interroge lorsqu’ils s’absentent, et que je cherche à savoir ce qu’ils ont fait chez les copains, les grands-parents, ou encore à l’école.
Je sais pas.
Avouez que c’est la réponse un brin frustrante que vous recevez la plupart du temps lorsque vous demandez à votre enfant « Et alors, tu as fait quoi à l’école / chez mamie / ce matin / chez Ursule ? » (rayez la mention inutile)
A partir de là, vous répondez sur un ton théâtral « Aaaaaaaaaah, alors voyons. Par exemple, tu as joué dehors ? Fait du coloriage ? Habillé des poupées ? Mangé ton assiette ? Réveillé ton cousin ? » etc etc etc. Vous pouvez ainsi énumérer toutes les activités possibles et imaginables, en espérant que votre chérubin valide certaines des options proposées.
Long. Et fastidieux. Mais j’ai une astuce !
A vrai dire, ici elle est imparable, alors je me dis qu’elle marchera peut-être chez vous aussi…
Je ne demande jamais à mes enfants ce qu’ils ont fait.
Voilà, vous pouvez fermer votre navigateur , c’était la minute (non) nécessaire du parent débordé !
Non, en vrai, je leur pose plein de questions pour savoir ce qu’ils ont fait. Mais jamais sous cette forme. Plutôt que de leur demander ce qu’ils ont fait, je leur demande s’il y a des moments de la journée où ils ont ressenti des choses particulières.
Pourquoi faire de cette manière ?
A leur âge (7 et presque 5 ans) mes enfants sont encore très émotionnels avant d’être rationnels. Repasser le film complet de leur journée, éventuellement dans l’ordre chronologique, n’est pas simple. Et globalement plus on est jeune, moins c’est simple ! En revanche, aborder la journée sur le plan émotionnel facilite grandement les choses car l’enfant peut associer une émotion ressentie à un contexte.
Donc, au lieu de demander « qu’est-ce que tu as fait aujourd’hui ? », je demande de cette façon : « est-ce que tu t’es senti heureux/se ? », « est-ce que quelque chose t’a rendu triste ? », « est-ce que tu as ri ? », « est-ce que tu as été en colère ? », etc etc.
En fonction de leur réponse, je peux demander des précisions. Eux-même sont d’ailleurs plus précis lorsqu’ils répondent aux questions sur leurs émotions qu’aux questions descriptives. Par exemple, à la question « qu’est-ce que tu as fait à l’école ? » Lou pourrait répondre aujourd’hui « de la couture » car on est lundi. Je pourrais lui demander plus de précisions et elle pourrait me dire qu’elle a cousu un ourson en feutrine. Intéressant certes, mais on reste dans le descriptif.
Alors qu’ à la question « qu’est-ce que tu as aimé faire aujourd’hui ? », elle peut répondre « coudre l’ours en feutrine ». « Pourquoi ? » « Parce que j’aime bien devoir me concentrer pour que l’aiguille passe devant le bon trou. Je suis fière quand j’y arrive parce que c’est pas facile à chaque fois » (ndlr : j’invente pour les besoins de l’exemple, mais typiquement c’est le genre d’échanges qu’on a lorsqu’on discute de la journée).
Pour moi c’est encore plus intéressant. Parce que non seulement je sais ce que mes enfants ont fait, mais en plus ils me connectent à ce qu’ils vivent quand ils font quelque chose. Ils n’ont pas que « fait » en somme. Ils ont vécu et ressenti. Nous discutons de façon beaucoup plus profonde de cette façon.
Cette astuce fonctionne depuis des années.
Je pense que la première fois que je me suis adressée à Lou de cette façon, elle devait avoir 2 ans et demi et depuis, j’ai toujours obtenu une réponse à mes questions. Souvent d’ailleurs, mes ami-e-s parents qui m’entendent faire ça essayent à leur tour, et ça marche aussi 🙂
De vraies réponses variées, précises, sur le truc préféré de la journée, le truc détesté, ce qui a fait rire ou pleurer, ce qui a rendu heureux ou triste…Ce qui donne un aperçu plutôt concret du déroulé de la journée de l’enfant.
Cela peut aider également, à comprendre d’éventuels états émotionnels inhabituels le soir : si la journée de l’un de mes enfants a été une succession de déceptions, je parviens à le savoir et à mieux décoder donc, pourquoi il est ou elle ne supporte pas de ne pas réussir à faire son puzzle…
A noter que parfois, je m’amuse à demander simplement le fameux « Qu’est-ce que vous avez fait aujourd’hui ? » Si pour Lou cela devient plus simple, en revanche pour Marin c’est souvent… »je sais pas » 😛
Et vous, avez-vous des petites astuces de communication avec vos enfants comme celle-ci ?
Racontez-moi cela dans les commentaires, je suis curieuse de connaître vos expériences !
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Ici c’est plutôt (ou c’était) « je veux pas le dire ». Au moins ça a le mérite d’être clair 😉
C’était très drôle quand ils allaient à la même cantine et qu’ils négociaient entre eux pour dire ce qu’il y avait au menu : toi, tu dis l’entrée, moi le plat,…
J’avoue que maintenant, j’ai un peu lâché l’affaire. En plus, comme ils vont chez les grand-parents après l’école, ils ont déjà tout raconté et ne veulent pas forcément recommencer… Et puis mes enfants sont plus vieux, avec l’ado de presque 14 ans qui déteint sur son petit frère de 9 ans, ça fait longtemps qu’on se fait envoyer promener quand on pose trop de questions… 🙂
Comme toi je suis du genre à demander ce qui a été ou pas été dans la journée. Bien souvent Chichi me parle de ce qui s’est passé avec ses copains.
Sinon, comme mon aîné au même âge, Chichi a peur d’aller aux toilettes seul pour la grosse commission. Je ne sais pas, ils ont peur qu’un monstre ou une araignée surgisse derrière eux. Bref, il me demande de l’accompagner et me dit « Tu veux qu’on parle de quoi ? » C’est son moment à lui pour partager sur sa journée et il apprécie ce moment.
Le soir avant de dormir son frère et sa soeur viennent toujours déranger.
De mon côté c’est un bisou voire un câlin et je leur dit « bon si tu as envie de me raconter plus tard … » . En gros, je laisse passer une petite heure et ils viennent spontanément en général.