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Le problème…

Je ne suis pas manuel-le. Je ne saurais jamais faire.

Ces mots, tu te les es répétés des milliers de fois. Alors à quoi bon ? Continue à rêver devant l’armoire de mamie que tu te verrais bien mettre dans le salon mais sans cet affreux vernis marron. Ou reste planté-e devant la télévision à regarder un jeunot de 16 ans faire un tiramisu digne des plus grandes pâtisseries.

Et pourtant au fond de toi cette envie….

Ce besoin de faire quelque chose de tes mains.

Beaucoup d’entre nous se reconnaissent certainement dans ces quelques mots. On aimerait bien se lancer mais on ne peut pas. Pas le temps, trop de travail. Les enfants. Pas d’argent. Et puis je ne sais pas faire. Ça doit être trop compliqué !

Sûr-e ?

Pourquoi on ne se lance pas ?

Commencer une activité c’est un saut dans l’inconnu. Quels outils ? Et puis je fais ça où ? Par où je commence ?

En gros tu es submergé-e de question et tu n’as aucune réponse. C’est la première source d’angoisse et souvent celle qui nous fait arrêter avant même d’avoir commencé.

Le budget ? On s’imagine souvent être obligé d’investir des sommes énormes avant de couper son premier bout de bois.

Pourquoi acheter du matériel si dans 15 jours je me lasse ? On est presque toujours persuadé-e que nos envies profondes sont des lubies passagères.

Le temps ? Entre le travail, les enfants, la maison, le-la conjoint-e (si si ! il prend du temps lui aussi ;0)) tu ne peux pas rallonger la journée…

Et puis la plus importante. Celle qui surpasse toute les autres : « je ne serais jamais capable de faire ça » ; cette certitude que tu n’es pas capable et que de toute manière tu n’y arriveras jamais.

Alors à quoi bon ?

Je n’ai jamais rien fabriqué…

Reprenons du début.

Créer est un acte naturel que nous accomplissons tous les jours depuis l’enfance. On dessine ; on fait de la pâte à modeler. On imagine des formes et ensuite on leur donne corps. Le moindre château de sable sur la plage, la moindre cabane faite avec 3 branches ou 2 draps est une création.

Même en grandissant ça ne s’arrête pas. Tu customises ton agenda au collège. Le choix de tes vêtements avant de partir en classe. Ce montage photo punaisé au mur de ta chambre. Ce sont tous des actes créatifs.

Jeune adulte on est confronté aux problèmes de budget. Entre ses premiers loyers et le besoin de se meubler on fait ce qu’on peut avec ce qu’on a.

Le fait de créer un objet obéit aux mêmes règles. On s’adapte en fonction de nos contraintes et ce sont bien souvent elles qui stimulent notre imagination.

Pourquoi je le ferais y’en a plein les magasins !

Il y a une énorme différence entre acheter un objet et le créer. Acheter est un acte. Quand c’est fait, c’est fait. On passe à autre chose !

Créer est un processus. Cela s’étale dans le temps. On y pense, on planifie, on expérimente et à la fin on arrive à un résultat. Mais tout au long du chemin on a avancé, appris et on en sort plus riche d’une expérience. Et c’est là que tout commence à changer !

Alors que je n’ai jamais vu qu’on pouvait progresser en composition de code de CB !

Alors oui. Ce petit meuble pour poser les clefs dans l’entrée est bourré de défauts. Il n’est pas très droit, la peinture n’est pas uniforme, et puis les 64 vis pour faire tenir les pieds c’était peut-être un peu exagéré.

Mais ce meuble c’est le vôtre. Il est à votre couleur. Il est le reflet de votre personnalité et tout comme un miroir, il permet de voir où sont les points à améliorer. Et à chaque nouvelle création vous aurez encore fait un pas en avant. Et ça, on ne le trouve pas en magasin !

Je n’ai pas le temps

Vraiment ?

Faisons le point. Quand les enfants dorment et qu’il est temps de s’affaler sur le canapé pour regarder Grey’s Anatomy (mauvais exemple je regarde aussi). C’est sûr qu’on ne va pas démarrer une scie sauteuse ou commencer à abattre le mur du salon. Mais une feuille et un crayon c’est un début non ? Coucher votre projet sur le papier c’est déjà créer et ça met votre cerveau dans une dynamique. A partir de ce moment-là on peut commencer à se fixer des objectifs, à planifier et comme par magie ce temps on le trouve.

Je ne sais pas faire !

Comme tout le monde avant de commencer. Mais regardons-y de plus près et faisons un tour dans cette fameuse zone de confort dont tout le monde nous rabâche les oreilles…

Créer c’est prendre le risque d’échouer. Et si on y regarde de près, on voit que l’on s’expose surtout à son propre jugement et c’est le plus sévère de tous. Alors on reste dans son canapé à regarder les autres faire à notre place.

Pourtant quelle fierté quand on a accompli quelque chose de ses mains.

L’année dernières ma femme a replanté deux arbustes que j’avais déracinés la veille. Elle a choisi l’emplacement, creusé les trous, fait le mélange de terreau seule et tout ça dans un froid glacial et sous une pluie fine.

Oui ce n’était que deux arbustes mais c’était sa victoire à elle et mon téléphone a été inondé de selfies en bonnet sur fond d’hortensia.

Créer c’est aussi faire un choix. Celui d’exprimer sa personnalité autrement qu’avec des mots. C’est apprendre avec tous ses sens et pas seulement sa vue. On touche la matière. On sent les odeurs du bois, du métal, du cuir….

Moi aussi je suis resté planté devant un bout de bois sans savoir comment j’allais m’y prendre …

Et si je me plante ?

Si je peux vous enlever un doute immédiatement ; votre première création vous fera honte dans quelques mois et heureusement !! sinon où est le progrès ?

Il m’est arrivé après plusieurs heures de travail de me rendre compte que la super pièce que je venais de faire était taillée…. À l’envers.

Chaque échec est une leçon dont il faut tirer les enseignements, et il est très rare que nos erreurs soient irrattrapables.

Allez on se lance !

Commencez sur quelque chose qui n’a aucune valeur. Le bois de palette est parfait pour ça.

Allez chercher ce restant de peinture qui traîne dans un placard. Y’en a deux ? C’est encore mieux !

  1. Prenons 3 planches et posons-les les unes à côté des autres. On trouve un placement harmonieux et ensuite on les cloue sur un support (2 autres petites planches feront l’affaire),
  2. On peint l’ensemble avec la couleur la plus foncée et on laisse sécher,
  3. Ensuite vient la séance de sport. Avec du papier de verre (grain 80), on va poncer les planches dans le sens de la longueur pour ne laisser de la peinture que dans les creux,
  4. On prend la seconde couleur et une éponge. Trempez-la dans la peinture et essuyez-la sur le bord du pot. Passez l’éponge sur les planches sans appuyer en rechargeant de temps en temps l’éponge quand la peinture ne se dépose plus,
  5. Après avoir laissé sécher de nouveau allez chercher quelques pinces à documents qui doivent traîner dans votre bureau,
  6. Fixez-les à votre goût sur les planches vous obtiendrez quelque chose comme ça :

Création : Ludovic Béguin

Votre limite de création n’est que celle de votre imagination et à chaque projet vous aurez fait un pas de plus vers l’autre. Expérimentez, essayez, échouez et recommencez. Mais surtout ne vous arrêtez jamais de créer !

Eric le Guienne

L’auteur : Eric LE GUIENNE

Bricoleur autodidacte et incorrigible touche à tout.je m’essaie sur toutes les matières qui me passent sous la main.

J’anime depuis peu ma chaine YouTube « l’atelier d’Elvenor » ou j’apprends avec vous en partageant mes créations et mes erreurs.

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Moi aussi 🙂 Je pense d’ailleurs réitérer l’invitation d’autres personnes à écrire ici pour partager leur expérience ou vous donner de l’inspiration ! Vous pouvez rendre service à Eric pour la suite de ses projets : vous lui serez d’une grande aide en consacrant quelques minutes à ce questionnaire en ligne.

Merci pour lui !

Je ne suis pas manuel(le)....vraiment ?